Pour mieux comprendre comment est fixé le prix d’une traduction de qualité, il faut savoir que sept éléments sont pris en compte dans le calcul. Nous les avons listés pour vous dans cet article.
Au sommaire de cet article sur le prix d’une traduction :
- 1. La combinaison linguistique, déterminante
- 2. Le délai de livraison
- 3. Le nombre de mots
- 4. La récurrence
- 5. Le format des documents
- 6. La spécialité de traduction
- 7. La qualité de traduction
1. La combinaison linguistique, déterminante
La combinaison linguistique désigne la langue source (celle du texte d’origine) et la langue cible (celle vers laquelle le texte doit être traduit). Par exemple : traduire du français vers l’anglais, ou inversement, coûte moins cher que traduire du français vers le mandarin ou l’arabe . Pour quelle raison ? Parce que la compétence de traduction en anglais ou en français est bien plus répandue. De plus, certaines langues cibles sont dotées d’un alphabet différent impliquant souvent plus de travail, notamment en termes de mise en page.
Les langues dites « rares » sont connues de moins de traducteurs. En d’autres termes, plus rares se font les traducteurs de langues rares. Et, comme ce qui est rare est cher, traduire dans ces langues est coûteux. Les langues scandinaves, notamment, sont réputées être plus chères que la plupart des autres langues européennes, comme le français, l’espagnol ou l’italien par exemple.
En revanche, la traduction vers l’allemand coûte plus cher en raison du volume du texte à produire. En effet, les mots allemands peuvent être particulièrement longs, la syntaxe allemande permettant de former des termes en accolant plusieurs mots sans limitation.
Par ailleurs, si le volume final est contraint par des règles (règles techniques pour l’intégration dans un site web, gabarit type pour maintenir le design source…), la traduction en allemand suppose une grande réinterprétation des contenus pour s’adapter à ces contraintes tout en conservant le sens et l’intention à la source.
Pour aller plus loin, lire aussi l’article sur l’avenir dans la traduction des langues rares.
Le saviez-vous ? Le terme “Rindfleischetikettierungsüberwachungsaufgabenübertragungsgesetz” a longtemps été le mot allemand le plus long, avec 63 lettres. Il signifie “Loi sur le transfert des obligations de surveillance de l’étiquetage de la viande bovine” et a été recalé en 2013 en même temps que la loi qu’il désignait.
2. Le délai de livraison
En moyenne, il faut une journée de travail au traducteur pour traiter environ 2000 mots. Il faut ajouter au projet un temps de travail supplémentaire en cas de relecture croisée et/ou de contrôle qualité en agence. Enfin, ce délai s’allonge si le texte comporte plus de 10 pages ou s’il s’agit d’une traduction assermentée.
Si le projet de traduction induit de travailler dans l’urgence, voire les soirs ou les week-ends, le prix de la traduction se verra majoré.
3. Le nombre de mots
Pour établir un devis de traduction, le nombre de mots contenus dans le document source est comptabilisé avec précision. Ce volume global est ce que l’on nomme le “volume brut”. Puis, sont déduits les noms propres, les chiffres et parfois les expressions récurrentes traitées notamment en TAO (traduction assistée par ordinateur). Il en ressort un “volume net” sur lequel se fonde le montant de la traduction.
Afin d’amortir les coûts de gestion dans le cadre de missions de traduction portant sur de très petits volumes, il n’est pas rare de voir des tarifs planchers.
À l’inverse, les gros volumes de textes à traduire permettent souvent d’accéder à des prix de traduction plus compétitifs.
Vous recherchez un exemple de tarif de traduction pour 1000 mots ? L’agence CG Traduction & Interprétation livre quelques exemples de prix dans un article consacré au même sujet
4. La récurrence
Selon la même logique que le traitement de gros volumes de traduction, la récurrence permet souvent de proposer des tarifs de traduction dégressifs. Les raisons :
- une gestion maîtrisée car récurrente,
- des expressions et tout un vocabulaire déjà traité, connu, intégré aux outils de TAO. On utilise ce qu’on appelle des “ mémoires de traduction ” : on évite ainsi de traduire plusieurs fois la même phrase, et la cohérence terminologique est assurée.
5. Le format des documents
Le format le plus simple reste le document Word sans mise en page spécifique (ou peu). Travailler à partir de fichiers html ou pdf nécessite une extraction préalable des contenus, et cette étape a bien évidemment un coût. Certains formats requièrent l’utilisation de logiciels d’extraction, tel que l’OCR (logiciel de reconnaissance optique des caractères). Ce travail d’extraction et de remise en page demande souvent du temps et des compétences techniques.
Par ailleurs, traduire 10 fichiers distincts de 100 mots chacun est plus onéreux que traduire un seul fichier de 1000 mots bien sûr !
6. La spécialité de traduction
Selon le secteur d’activité ou la typologie de document (rapport d’activité, livre blanc, guide utilisateurs…), il peut être nécessaire de faire appel aux compétences de traducteurs spécialisés qui appréhendent parfaitement le milieu et en maîtrisent les codes et le jargon.
La Société Française des Traducteurs (SFT) recense ainsi plus de 25 domaines couverts par la traduction technique, dont les domaines juridique, médical, informatique, financier, marketing sont les plus répandus.
Le traducteur technique s’illustre par son expertise. Non seulement il est traducteur diplômé, mais il est aussi expert dans son domaine. Ce profil justifie un tarif de traduction plus élevé que pour une traduction dite “généraliste”.
Quant à la traduction financière et économique, elle requiert également non seulement la maîtrise du lexique économique mais aussi des compétences spécifiques dans ce domaine. D’où la nécessité de recourir à un service de traduction financière multilingue.
Focus sur la traduction assermentée
Pour la traduction assermentée (dite aussi pour une traduction certifiée), l’agence de traduction mobilise un traducteur habilité par la Cour, lui seul étant capable de réaliser une traduction ayant valeur légale.
En effet, la traduction assermentée est la seule solution, en France comme à l’étranger, pour que la traduction ait la même valeur juridique que le document d’origine. Sont concernés par ce type de traduction tous les documents officiels de l’état civil, ainsi que les actes juridiques, les bilans et les statuts de société, les pièces administratives et les diplômes.
Pour aller plus loin découvrez l’importance de la traduction des statuts de société.
7. La qualité de traduction
Certaines agences de traduction établissent une charte qualité qui signe une relation de confiance avec leurs clients comme avec leurs traducteurs. Parmi les critères de qualité, on notera le fait que les traducteurs travaillent exclusivement vers leur langue maternelle et sont experts dans leur domaine de spécialité (on ne s’improvise pas juriste).
De plus, une agence sérieuse proposera la plupart du temps une étape de contrôle minutieux avant la livraison finale.
Attention aux tarifs très bas !
Soyez vigilant envers une agence de traduction qui vous propose des prix particulièrement bas : il est probable qu’elle propose également à ses traducteurs des salaires peu élevés. Ce qui peut signifier d’une part qu’ils manquent d’expertise, d’autre part qu’ils risquent de passer le moins de temps possible sur votre projet…
Privilégiez la qualité, et n’hésitez pas à évaluer les prestations des différentes agences au moyen des tests de traduction qu’elles proposent bien souvent.
Maintenant que vous avez une idée plus précise sur la méthode de calcul du prix d’une traduction, il vous reste à trouver une bonne agence de traduction.
Avant de lancer votre projet, n’hésitez pas à effectuer un ; de nombreux sites professionnels les proposent et permettent ainsi de comparer le prix d’une traduction et le détail de leur offre. Là encore, des critères de qualité distinguent les agences les unes des autres, il peut être utile de les connaître !